L’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes est vécu sur le terrain comme une victoire jubilatoire mais aussi comme une étape pour négocier l’avenir de la zone. Récit d’une journée de joie.
Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), reportage
C’est forcément une date dans l’histoire des luttes. L’histoire des luttes de terrain, des luttes pour des terres. Ce 17 janvier aura pourtant mis du temps à commencer. Avant 13h, rien ou presque. Un hélicoptère de la gendarmerie survolant le bocage, comme un rappel, la signature d’une zone sous tension. Des journalistes errant comme des chiens dans la prairie. Les vaches, ruminant derrière la haie, indifférentes au train-train de l’attente.
A quatre kilomètres du bourg de Notre-Dame-des-Landes, au lieu-dit La Rolandière, dans la salle du bas de la bibliothèque, une quarantaine de zadistes écoutent la radio, piaffant avant l’allocution du Premier ministre. Beaucoup de surexcitation, des sourires forcés, et ces commentaires des scénarios possibles qu’ils et elles ont déjà tant de fois ressassés. Pour tuer l’attente, une banderole est réalisée à l’improviste, à dérouler sur le phare érigé comme une vigie au bord de la maison. « On met quoi : “Nananère !” ou alors “ Même pas cap !” ? ». Finalement, ce sera « Et TOC ! RDV 10 février », date du rassemblement fêtant la fin de la déclaration d’utilité publique. « Non mais si le projet est pas abandonné... » « Ben euh. On sort pas la banderole... » Et puis ils l’ont sortie
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Source : Nicolas de La Casinière pour Reporterre
Photos : Emmanuel Brossier/Reporterre