Dans le premier degré, à l’occasion des deux journées de grève interprofessionnelle du mardi 17 et du jeudi 19 mai, le caractère anti-grève de la loi sur le service minimum d’accueil (SMA) est apparu clairement. Les déclarations préalables d’intention de participer à la grève ont été adressées tard dans les écoles. Certain-e-s collègues n’ont envoyé leur déclaration que le mardi après-midi aux IEN alors qu’elle doit l’être 48H avant le jour de grève. Précisons que le lundi était férié ! Dans le contexte particulier de la mobilisation contre le projet de loi travail, l’administration pouvait se montrer tolérante sur ces délais, tolérance soutenue par le DASEN interpellé sur la question. Malheureusement, certain-e-s IEN ont ainsi ordonné, dès le mardi soir (ou le mercredi matin), aux collègues qui voulaient faire grève d’être dans leur classe le jeudi. Dans certains cas, à Rennes notamment, ils-elles ont agi sur demande pressante de la municipalité. SUD éducation 35, qui a toujours condamné le SMA, condamne ces menaces émanant de certain-e-s IEN et constituant une réelle entrave au droit de grève.
D’autre part, le mardi 14 juin, l’ensemble des ASEN du collège Beaumont à Redon étaient en grève, mobilisé-e-s à l’appel de la coordination des précaires de l’éducation nationale et de toutes les organisatons de lutte contre la loi travail. Ces ASEN ont été remplacé-e-s poste par poste par des ASEN du lycée (il s’agit d’une cité scolaire). Ainsi cette grève n’aura eu d’autre effet que de susciter l’étonnement de leurs élèves face à des remplaçant-e-s en vie scolaire. Il s’agit ni plus ni moins qu’un brisage de grève que nous souhaitons dénoncer.
On peut également signaler des chefs d’établissements qui ont considéré la grève reconductible des ASEN comme abandon de poste.
L’ensemble de ces pratiques démontrent la volonté de l’Education Nationale d’entraver entraver les personnels en lutte contre la loi travail.
Sud Education 35
Contact : syndicat sudeducation35.fr