Solidaires Bretagne
Saint-Brieuc, le jeudi 27 janvier 2022
Ce mardi 25 janvier, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur a annoncé lors d’une séance de questions à l’Assemblée Nationale, son intention de dissoudre le média Nantes Révoltée qui se définit comme « Média autonome et engagé sur les luttes sociales et environnementales à Nantes et dans le monde ».
Cela fait des années que le pouvoir cherche à museler ce média indépendant car la liberté d’expression dont il use dérange grandement certains personnages politiques, plus habitués au ronron des médias capitalistes.
Jusqu’ici, ces différentes menaces sont restées lettres mortes mais cela ne doit pas nous faire baisser la garde, face à un pouvoir dont l’autoritarisme se confirme chaque jour un peu plus.
Les manœuvres d’intimidation à l’égard des médias et des journalistes sont, à elles seules, intolérables.
Solidaires Bretagne constate que ce gouvernement et les autorités locales sont plus promptes à réprimer celles et ceux qui usent de notre droit inaliénable à la liberté d’expression ou, la jeunesse pour quelques décibels dans des champs, qu’à condamner avec la plus grande fermeté les agressions d’extrêmes droites en hausse partout ainsi que la violence sociale subie par les classes populaires de ce pays.
Gérard Darmanin, ministre de l’intérieur, est plus prompt à la répression qu’à la défense et à la protection des femmes dans notre pays. Il déclarait encore hier que "les femmes qui sont psychologiquement ou physiquement atteintes par leur compagnon déposent plainte systématiquement, systématiquement il y a désormais des garde à vue, systématiquement il y a des poursuites judiciaires". Quand on sait que 80% des plaintes pour violences conjugales sont classées sans suite et que seules 65% des victimes de féminicides en 2019 avaient osé déposer plainte, on voit tout l’amateurisme et la provocation de ce dernier.
Aussi, Solidaires Bretagne tient à exprimer tout son soutien à Nantes révoltée et dénonce cette politique visant à faire taire tous les contre pouvoirs, toutes celles et ceux qui ne prêtent pas allégeance au gouvernement.
Par ce communiqué, l’Union Syndicale Solidaires Bretagne exprime son soutien à Nantes Révoltée et restera attentive et vigilante sur la suite des événements.
Pour soutenir Nantes révoltée (pétition en ligne) :