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Samedi 14 mai à Rennes, MANIFESTONS CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES !

jeudi 12 mai 2016

Ces derniers mois, des centaines de blessé-e-s, des milliers de personnes réprimées, des dizaines de personnes arrêtées et condamnées (dont un camarade anti-aéroport toujours emprisonné), nous ne pouvons l’accepter. Cette répression est intolérable et appelle à une réponse claire et massive de l’ensemble du mouvement social. C’est pour cela que le NPA Rennes appelle à participer massivement à la manifestation contre les violences policières, pour le désarmement de la police et la dissolution de la BAC samedi 14 mai à Rennes – 12h esplanade Charles De Gaulle.

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Depuis plus d’un an maintenant, la répression des mouvements sociaux à Rennes est de plus en plus féroce. De nombreuses manifestations ont été interdites et réprimées, celles dénonçant l’assassinat de Rémi Fraisse, la venue de Manuel Valls (où les manifestant-e-s se sont fait encager), l’état d’urgence et la COP21, l’aéroport de Notre Dame des Landes, la loi travail... La pression policière mise sur les différents rassemblements a été intense et provocatrice. Elle s’est accompagnée d’arrestations arbitraires qui ont conduit certain-e-s de nos camarades devant leur justice de classe. Les coups de matraques, les tirs de grenades lacrymogène, de grenades de « désencerclement », de flashball et de LBD40 ont blessé et mutilé plusieurs d’entre nous.

Depuis la manifestation carnaval contre l’aéroport et son monde et le développement du mouvement contre la loi travail, ce sont des milliers de grenades lacrymogènes qui ont été lancées contre des manifestant-e-s légitimes. Rappelons qu’au delà des tirs illégaux et dangereux effectués en tirs tendu aux lance-grenades (qui n’ont donné lieu à aucune sanctions à l’encontre des policiers), ces armes sont particulièrement dangereuse par leur nocivité (arme chimique interdite dans la convention de Genève mais autorisée dans le « maintien de l’ordre »).

Lors des dernières manifestations, la police et la BAC ont réprimé sauvagement les manifestant-e-s en usant de leurs lanceurs de balles en caoutchouc qu’ils soient flashball ou LBD. A raison d’une trentaine de tirs par manifestation, ce sont des centaines de balles en caoutchouc qui ont visé les manifestant-e-s. Rappelons qu’à l’origine (nous nous y étions alors déjà opposés), la mise en place des flashball puis LBD40 avait été effectuée pour permettre aux policiers de ne plus utiliser leurs armes de service en cas de légitime défense... La doctrine a évolué et le moindre projectile lancé se voyait sanctionné d’un tir pouvant entraîner la mort. Ces tirs se sont développés dans les quartiers populaires et lors des manifestations. Ces armes sont devenues en quelques années un moyen de répression inique, le prolongement de la matraque. Plusieurs manifestant-e-s ont été touchés dans le dos alors qu’ils-elles s’éloignaient d’un dispositif policier dangereux ou encore de gaz lacrymogènes. D’autres encore se sont fait tirer dessus alors qu’ils regardaient simplement le dispositif policier, sans bouger Comme on le voit sur de nombreuses vidéos de manifestations rennaises, la police a utilisé cette arme à tout va, enchaînant tir sur tir. Leur politique a été de blesser les militant-e-s pour les faire se disperser, pour les faire regretter d’avoir manifesté. Des dizaines de blessé-e-s graves ont été décomptés suite à ces tirs.

Après les manifestations, le préfet félicitait le travail des « forces de l’ordre » et affirmait sans honte le nombre de grenades utilisées qui se comptait par centaines. Les mutilé-e-s ne sont pas des bavures, ce sont les résultats d’une politique de répression féroce qui ne peut conduire qu’à de telles conséquences dramatiques. Jeudi 28 avril, après une charge policière d’une violence inouïe, une dizaine de tirs de LBD ont visé des manifestant-e-s qui ne représentaient aucun danger. C’est là que notre camarade s’est fait éborgné par un tir policier, il a perdu son œil.

Ces derniers mois, des centaines de blessé-e-s, des milliers de personnes réprimées, des dizaines de personnes arrêtées et condamnées (dont un camarade anti-aéroport toujours emprisonné), nous ne pouvons l’accepter. Cette répression est intolérable et appelle à une réponse claire et massive de l’ensemble du mouvement social. C’est pour cela que le NPA Rennes appelle à participer massivement à la manifestation contre les violences policières, pour le désarmement de la police et la dissolution de la BAC samedi 14 mai à Rennes – 12h esplanade Charles De Gaulle.

Leur répression ne fait que renforcer notre détermination, nous ne céderons pas !

—  http://www.anticapitaliste-35.org/

2 Messages de forum

  • Protester contre les violences policières, contre la police aussi, c’est légitime.

    Par contre je crois que la manifestation de samedi ce ne sera pas ça.

    Je crois que ça sent mauvais.

    J’ai peur que certaines personnes ne prennent les autres pour bouclier humain.

    Pour les personnes qui veulent aller à cette manifestation il faut comprendre dans quoi elles s’engagent. certains assument une stratégie de la tension. assumer la violence révolutionnaire c’est assumer de pouvoir être blessé, tué ou emprisonné. c’est un choix. mais il ne faut pas cacher cela aux personnes qui n’en sont pas conscientes.

    si vous allez à cette manifestation, faites attention à vous, les autres ne le feront pas.

    qui fait le choix de la guerre assymétrique fais le choix d’être un martyr.

    être balancé comme chair à canon ce n’est pas faire un choix.

    à bas la manipulation politique, abattez les cartes.

    QUI a organisé cette manifestation ? ce n’est pas le NPA, ce n’est pas Solidaire.

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    • Nous sommes tous des boucliers humains, qu’on le veuille ou pas tous les jours on se prend des coups bas, et on sait d’où viennent ils viennent. Dénoncer les violences policières c’est aussi dénoncer ce « socialisme » qui prend si volontiers une gueule de fascisme, on l’a vu au notamment au moment de la guerre d’indépendance de l’Algérie et on le voit maintenant.
      Il faut être nombreux à cette manifestation, ne pas se laisser intimider par les mots d’ordre d’un ministre ou de son « préfet de cabinet », affirmer nos convictions anticapitalistes et manifester selon le mode qui nous correspond. Et si nous sommes alors des otages, nous ne le serons que de nos seules convictions.

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