Cela fait 4 mois que 100 personnes dont la moitié d’enfants de tout âge vivent dans un campement de fortune dans le parc des Gayeulles. La mairie a concédé quelques aménagements, chichement, pour améliorer l’ordinaire . ce campement indigne était géré avec la bonne volonté de militant.e.s incapables de laisser les migrant.e.s à leur sort misérable, mais bien démunis face à l’ampleur des besoins. La mairie et la préfecture restent sourdes à toute demande de solution : la préfecture préférant contrôler les papiers régulièrement, la mairie se retranchant derrière sa soi-disant « politique accueillante » puisqu’elle héberge « directement » presque 1000 personnes. Elle prétend qu’elle ne peut davantage, quitte à laisser des enfants à la rue, en trahissant l’engagement de ne laisser aucune enfant à la rue...
Le 2 octobre, une tempête violente qui persiste toute la journée détruit le campement. et met les occupants en danger La mairie et la préfecture minimisent les dégâts et ne proposent aucune solution : l’indifférence va de pair avec une décision politique inhumaine. La Mairie reste sur sa position de n’héberger personne, la préfecture aura une solution pour 2 personnes au 115. Ce sont les militant.e.s qui trouveront une solution d’hébergement grâce à la bienveillance des Eclaireuses et Eclaireurs de France, mettant provisoirement à disposition leur lieu d’activité à Thorigné-Fouillard . les migrant.e.s y sont encore, aucune réponse n’ayant été donné par les institutions. Une cinquante de personnes reste au campement. Une menace pèse d’ailleurs sur la mise à l’abri à Thorigné, une commission de sécurité ayant constaté la sur-occupation du lieu.
Scandalisé par la situation politique inhumaine créée délibérément, le collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées a décidé d’exprimer sa colère légitime et de procéder à une réquisition pour loger des personnes et des enfants en prévision de l’hiver qui approche. La manifestation du 16 octobre, rejointe par les participant.es à la « Pride déter et solidaire » , a mis en acte sa décision : loger coûte que coûte les personnes. Un lieu couvert sera toujours préférable à un campement de fortune. Nous savions que l’ancienne école des Faux-Ponts était vide depuis longtemps .
L’élu de permanence, membre du groupe écologiste et citoyens, s’est engagé dans un premier temps à ne pas faire appel aux forces de l’ordre mais dans un second temps nous a affirmé que le cabinet de la maire refusait l’occupation et appelait les forces de l’ordre pour évacuer l’école.
Les justifications de la mairie nous laissent pantois : elle se sert de valeurs humanitaires pour refuser une solution, certes précaire mais humaine : les lieux ne seraient pas « adaptés au logement » et sa responsabilité est en jeu concernant une occupation illégale.
La préfecture, semblant découvrir le problème, a donné l’ordre au 115 de trouver une solution pour les familles les plus vulnérables. Plusieurs familles qui appellent pourtant le 115 chaque jour depuis des mois, ont donc reçu une proposition dans la matinée de dimanche. Mais dès le lendemain, d’autres vont y revenir, leur temps de mise à l’abri se terminant.
Le collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées réitère sa volonté de lutter pour la protection des migrant.e.s. Nous continuerons à mettre les institutions devant leur réelle responsabilité, loger les personnes à la rue ! Nous continuerons à ouvrir des réquisitions, même dans l’illégalité, car il s’agit de sauver des personnes. Nous exigeons que des solutions pérennes soient mises en place.
Régularisation de toutes les personnes exilées, un logement décent pour tou.te .s
RASSEMBLEMENT POUR EXPRIMER NOTRE COLÈRE ET EXIGER DES SOLUTIONS RAPIDES lundi 18 octobre à 18 h devant la mairie