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Rassemblement - Action : Stop à la crise du logement en Bretagne !

lundi 20 juin 2022 (Date de rédaction antérieure : 2 juillet 2022).

RDV à Quiberon samedi 2 juillet à midi.

La crise du logement en Bretagne atteint des niveaux jamais égalés. Il est nécessaire de se mobiliser afin d’obtenir des avancées concrètes. Impossible de passer à côté des nombreux témoignages de désespoir qui remplissent quotidiennement les colonnes de la presse locale.

La non régulation de l’immobilier, le développement des résidences secondaires depuis des dizaines d’années, le développement des plateformes type AirBnb, la crise du covid...etc, ont entraîné une hausse des prix et des loyers insoutenable. Les logements sont ainsi devenus inaccessibles à celles et ceux ayant de faibles revenus et tout simplement aux personnes vivant sur le territoire. Travailleuse.r.s précarisé.e.s, familles, jeunes, migrants… etc. Sur le littoral les villages déjà vidés de leur vie plus de la moitié de l’année, voient fuir les services publiques et disparaître les dynamiques et initiatives locales. Conséquence d’une spéculation immobilière et d’une mono-activité touristique que nous dénonçons depuis plusieurs années. Dans les campagnes il est devenu très difficile ne serait-ce que de trouver une location à cause d’un marché très tendu et des prix qui s’envolent. Le phénomène se transpose aujourd’hui dans les grandes villes comme Brest, Nantes et Rennes avec l’arrivée de la LGV (par exemple) et des loyers hors sol. La gentrification va bon train partout sur le territoire !

Pour contrer cette crise du logement des solutions existent ou bien s’imaginent localement dans plusieurs endroits (cf les 13 propositions pour le logement ci-dessous de la coordination « Un ti da bep hini » dont nous faisons également partie). Nous constatons aujourd’hui une inaction complète et un silence assourdissant de la part des élu.e.s. Le manque de courage politique et la centralisation des pouvoirs à Paris en sont, en grande partie, la cause. Il est urgent de se mobiliser sur le terrain pour accentuer la pression auprès des collectivités et des élu.e.s et de réclamer plus de pouvoir pour la Bretagne. Nous avons cruellement besoin d’une véritable politique territorialisée et de rupture en ce qui concerne le logement.

Pour d’autres choix de société et de vie, nous revendiquons le droit de décider pour les territoires sur lesquels nous vivons.

Nous avons décidé de commencer notre campagne de visibilisation estivale sur la crise du logement là où elle est le plus visible, sur le littoral. Des logements vides il y en a, et particulièrement à Quiberon où les taux de résidences secondaires et de logements vacants dépassent ensemble les 70 %. C’est aussi la ville bretonne la plus recherchée sur Airbnb (selon la plateforme elle même !)

Nous vous donnons RDV pour un rassemblement / action à Quiberon (grande plage), le samedi 2 juillet à midi. Apportez votre pique nique pour un moment convivial et votre toile de tente (pour la scénographie de l’action).

Le collectif Dispac’h

Contact : dispachbzh riseup.net

Revendications de la coordination Un ti da bep hini :

1- Intégrer la Région Bretagne dans la zone dite tendue et permettre ainsi aux communes de la Région Bretagne qui sont exclues de ce dispositif d’avoir accès à toutes les dispositions permises par le classement en zone tendue : mesure de compensation, encadrement et plafonnement des loyers, majoration de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, etc . Les élu.e.s locales doivent prendre position puis se mobiliser pour obtenir ces outils et les utiliser.

2- Le prélèvement de la taxe d’habitation sur les logements vacants partout où ce n’est pas encore fait à l’échelle intercommunale comme la loi le permet déjà et l’affectation du produit à des services d’hygiène et de sécurité, dotés de moyens pour contrôler la salubrité des logements mis en location. La Région Bretagne doit accompagner les collectivités locales intercommunales sur ce chantier qui palliera les faiblesses de l’Agence Régionale de Santé incapable, faute de moyens de l’État, de remplir sa mission de service public pour faire constater l’insalubrité de nombreux biens mis à la location.

3- Une régulation forte de la location touristique et en particulier du système des plates-formes de location pour particuliers, au-delà des possibilités déjà existantes, en réservant par exemple ce type de location à la seule résidence principale du loueur.

4- Un statut de résident.e réservant l’achat de logements ou de terrains aux personnes habitant le territoire depuis un certain temps, à l’échelle des pays, là où les résidences secondaires en excès posent de graves problèmes. Ce statut, sans aucune discrimination d’origine et sur la seule base de la résidence, permettra de faire baisser les prix et de rendre progressivement des pans entiers du territoire à de véritables habitant.e.s.

5- L’impossibilité du vote des résident.e.s secondaires, qui peuvent représenter un poids électoral disproportionné dans les communes littorales.

6- Un observatoire public du logement en Bretagne capable de fournir et d’actualiser les données fondamentales sur le logement : prix à l’achat et en location, part des résidences secondaires et logements vacants dans l’année écoulée, part des locations touristiques, vérifications de la légalité des annonces…

7- L’utilisation du droit de préemption et d’expropriation en urgence pour garantir le droit au logement, là où des personnes sans abri ou mal logées côtoient des logements vides et où aucune autre solution satisfaisante n’existe ; le renforcement des capacités d’action financière de l’Établissement Public Foncier Régional qui aide les communes à préempter et acheter les friches et bâtiments mis en vente. Ainsi que le recours à la réquisition de biens vides à des fins d’habitat.

8- L’accueil digne et humain des personnes migrantes arrivant en Bretagne, d’où qu’elles viennent, avec l’obligation effective pour les préfectures de garantir leur droit au logement.

9- Le calcul des minimas de logements sociaux sur l’ensemble des logements des communes, et non les seules résidences principales (à l’heure actuelle plus une commune compte de résidences secondaires, moins elle doit fournir de logements sociaux).

10- La transparence sur l’impact écologique du tourisme sur la qualité l’eau et les capacités actuelles de traitement, notamment sur le littoral.

11- La facilitation de l’habitat léger pour celles et ceux qui font ce choix, moins coûteux, écologique et plus facilement réversible que l’habitat en dur.

12- L’application des droits des gens du voyage.

13- L’inscription dans les documents d’urbanisme et de planification de la fin du bétonnage pour 2030 au plus tard, l’interdiction immédiate d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation dans les communes comptant plus de 10 % de logements vacants ou de résidences secondaires et dans les territoires les plus urbanisés.

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