Ce mardi 30 juin, partout en France, les hospitalier.e.s sont descendu.e.s dans la rue pour demander légitimement plus de moyens, plus d’emploi et de meilleurs salaires. Ces revendications sont massivement soutenues par la population.
A Rennes, l’intersyndicale SUD-CGT-FO-CFE-CGC-CFTC avait déposé un parcours de manifestation classique pour porter ces revendications, en appelant au port du masque. Cette manifestation ne posait aucun problème, au regard de l’évolution de la situation épidémique en France et en Ille-et-Vilaine en particulier.
Mais la Préfecture en a décidé autrement. En usant d’une méthode désormais connue, elle a interdit la manifestation au dernier moment, rendant impossible tout recours en référé contre cette décision. Elle a usé de vagues prétextes sanitaires, totalement imprécis, au nom desquels la Préfecture du Pas-de-Calais aurait sans doute dû interdire Emmanuel Macron de bain de foule ce dimanche au Touquet.
A la délégation intersyndicale reçue ce matin, à 11h, la Préfète a prétexté que nous n’aurions pas préparé avec elle, assez en amont, cette manifestation. Elle a pourtant été déposée dans les délais légaux, et ses services ne nous ont jamais contactés !
Malgré cette interdiction abusive, les hospitalier.e.s ont décidé de partir librement en manifestation, car les limitations abusives des libertés publiques ne doivent jamais nous écarter de nos revendications.
SUD Santé Sociaux 35 dénonce le comportement de la Préfecture, qui en ce jour a organisé le désordre, mais l’urgence est à encore et toujours plus de mobilisation, pour que le Ségur, cette parodie de négociations, n’accouche pas d’un enième plan insuffisant et sans lendemains, alors qu’à l’hôpital, les restructurations se poursuivraient, ainsi que l’épuisement professionnel, la perte de sens et la souffrance au travail.
Rennes, le 30/06/2020