Collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes
6 septembre 2021
Bonjour à toutes et à tous,
Merci pour tous ces partages ! Bientôt 10.000 signatures, amplifions le mouvement !
Pour rappel, le collectif souhaite interpeller le conseil municipal de Rennes, ce qui est permis à partir du moment où 1000 signatures de résident.e.s rennais.e.s sont rassemblées.
Si vous êtes rennais.e, pensez à faire valider votre signature en envoyant un mail à « inter-orga35 protonmail.com » avec vos nom, prénom et adresse postale.
PAPIERS ET LOGEMENT POUR TOU.TE.S !
Pétition : https://www.change.org/p/m-le-pr%C3...
Nous souhaitons saisir l’opportunité donnée par la Charte rennaise de la démocratie locale d’interpeller la municipalité lors du prochain conseil municipal, qui aura lieu lundi 13 septembre.
En effet, selon cette charte, toute pétition ayant rassemblé plus de 1000 résident.e.s rennais.e.s peut voir son objet inscrit à l’ordre du jour du conseil municipal.
Nous demandons donc à tous les signataires rennais.e.s de cette présente pétition de se manifester, par mail à « inter-orga35 protonmail.com », et d’envoyer leur nom, prénom, adresse postale, afin de valider leur signature !
Bien sûr, les personnes qui ne résident pas à Rennes peuvent continuer de signer la pétition !
La lutte continue ! Partagez la pétition autour de vous !
DES LOGEMENTS ET LA REGULARISATION
DES PERSONNES DU CAMPEMENT DES GAYEULLES
Adressée à la Préfecture de Bretagne et à la Mairie de Rennes
du Collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes
Une centaine de personnes, majoritairement des familles, vivent dans des conditions inacceptables sous tentes depuis la mi-juin 2021, d’abord au Parc des Hautes-Ourmes, maintenant au Parc des Gayeulles. Ce nombre grossit de soir en soir.
Cette population compte des personnes avec ou sans papiers dont des enfants, des jeunes filles et des femmes seules à la merci des insécurités.
Sans discontinuer, cette situation se répète ! Chaque année à Rennes des centaines de personnes se retrouvent exclues des mesures d’hébergement et ce sont les associations qui prennent en charge les désengagements des institutions. Les conditions de la rue ne sont dignes pour personne, ni maintenant ni jamais, ni ici ni ailleurs !
Nous encourageons les élu.es à venir sur le campement afin de se rendre compte de ce que signifie vivre dans un campement d’infortune, sans sanitaires suffisants, sans eau et sans électricité, et dont le quotidien repose majoritairement sur le travail gratuit de militant⋅es et des habitant⋅es qui s’investissent comme iels le peuvent pour survivre.
Cette situation perdurera tant que l’Etat ne permettra pas aux personnes présentes sur le territoire depuis des années d’accéder au travail et donc au logement, par la régularisation de tou.te.s !
Le droit au logement et à l’hébergement étant un droit fondamental, nous exigeons de l’État une prise en charge immédiate de la situation avec un relogement sans conditions de toutes les personnes de ce campement et des sans abris de manière générale. Nous exhortons la Ville à montrer l’exemple, comme elle l’a notamment fait en 2019, et à rappeler à l’État ses obligations en matière d’hébergement d’urgence et de délivrance de titres de séjour.
Depuis sa création en 2016, le collectif inter-organisation de soutien aux personnes exilées de Rennes appelle à l’ouverture d’un centre d’accueil inconditionnel, 24h/24 et 365 jours par an. Cette revendication est, aujourd’hui encore, indispensable !
La Ville de Rennes et la Préfecture ont un pouvoir et un devoir de réquisition, que nous sollicitons.
Seul geste de la préfecture à ce jour : ordonner des contrôles de la Police aux Frontières, chaque semaine, pour maintenir la pression sur les personnes du campement : c’est intolérable !
Une situation qui se répète n’est plus une crise mais l’indicateur d’une gestion à très court terme d’une politique de mise à l’abri, là où nous avons besoin de parcours de logement digne et durable.
Cette politique ne peut se contenter de se reposer sur des collectifs et des individus précaires.
Nous exigeons de la Préfecture d’Ille et Vilaine et de la Ville de Rennes la mise à l’abri sans conditions de l’ensemble des personnes présentes sur le campement.