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Personnes exilées et carence de l’État

mardi 13 décembre 2022

Les carences de l’État dans l’accueil des personnes exilées doivent être condamnées par la justice.

Depuis de nombreuses années, la Ville de Rennes est fortement engagée en faveur du droit au logement pour toutes et tous menant des actions ciblées pour les personnes exilées, souffrant de situations de fragilité bien particulières. À travers le paiement de nuits d’hôtels, la création d’un centre d’hébergement d’urgence, le développement de conventions avec les associations de solidarité et la mise à disposition de biens immobiliers, la Ville de Rennes est parmi les communes de France les plus volontaires dans la mise à l’abri des familles exilées.

Les écologistes ont pris toute leur part dans le déploiement de cette politique humaniste. Aujourd’hui, la Ville de Rennes héberge chaque jour 950 personnes, soit presque autant que ce que fait l’État sur l’ensemble du département d’Ille et Vilaine.

Cet engagement est rendu possible par le très fort investissement des militant.e.s associatifs, ainsi qu’un soutien humain et financier important de la Ville de Rennes. Pourtant, la très grande majorité des hébergements payés par la municipalité relève bien de la compétence exclusive de l’État. Le département d’Ille et Vilaine a commencé en 2022 à soutenir aussi les personnes exilées en mettant à disposition des appartements de fonction libres des collèges du territoire. Les associations comme la Ville et maintenant le département se substituent ainsi depuis des années à l’État du fait de ses carences.

Depuis plusieurs semaines, suite à l’évacuation du campement des Hautes Ourmes, plusieurs familles avec leurs enfants ont trouvé abri dans le gymnase de l’Ille et même dans des classes d’école. Ces solutions précaires n’ont pas vocation à durer mais là aussi c’est la Ville de Rennes qui assure le soutien à ces personnes en attente de solutions.

L’année dernière déjà, après l’évacuation du campement des Gayeulles, les personnes avaient trouvé abri dans le gymnase de la Poterie, géré aussi par la Ville de Rennes. L’hiver est là : il y urgence à mettre à l’abri ces familles de façon pérenne. Tout comme il y a urgence à réfléchir à la solution à la fois la plus humaine et la plus logique à cette situation de crise, la régularisation.

Malgré les nombreuses sollicitations et mobilisations des associations, des parents d’élèves, des citoyen.ne.s et des élu.e.s, l’État continue d’être aux abonnés absents et ignore sa responsabilité en matière de mise à l’abri des personnes. Ce constat est partagé par de nombreux.ses maires de grandes villes. Lundi, suite à l’évacuation d’un campement par l’État sans solution de relogement, la maire écologiste de Strasbourg Jeanne Barseghian a annoncé attaquer l’État en justice pour sa « défaillance » à mettre à l’abri les personnes à la rue. À Rennes, nous faisons le constat que le dialogue avec la préfecture est depuis longtemps dans une impasse. Nous appelons la maire de Rennes à inscrire à son tour la Ville de Rennes dans une action en justice contre l’État si aucune action décisive de sa part n’est entamée avant les fêtes.

Le Groupe Local EELV Rennes

7/12/22

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