La manifestation à l’occasion de la journée internationale contre les violences policières et le racisme prévue à Rennes demain samedi 20 mars n’aura pas lieu. Elle agrégeait les demandes de justice, de régularisation, d’expression contre les lois liberticides, la loi sécurité globale et la loi « séparatisme ».
Elle était organisée à l’initiative des familles des victimes de la police, le collectif vérité et justice pour Babacar, du collectif inter-organisation de soutien aux sans-papiers et pour la régularisation de toutes et tous, de syndicats dont l’UD Solidaires 35, de partis politiques et d’associations.
Alors que la manifestation parisienne est autorisée, la préfecture use et abuse des arguments de la situation sanitaire et des risques à l’ordre public pour limiter notre manifestation à un rassemblement statique.
Trop facilement la préfecture, émet la veille, un arrêté contestable au vu de la législation que le Conseil d’État a confirmé en juillet 2020. Il nous est hélas impossible faute de temps de le contester en urgence auprès du tribunal administratif pour faire respecter le droit. De là à y voir une entrave dans l’exercice de nos droits il n’y a pas loin.
Nous ne cesserons jamais, dans la rue, de demander haut et fort que l’état réponde à notre volonté de vérité et justice pour les victimes de la police, que la loi enfin considère que personne n’est illégal et régularise sans condition les sans-papiers qui ne veulent que vivre et travailler ici, que l’état cesse sous divers prétextes de limiter notre liberté d’expression contre ces lois liberticides.
Ce samedi, ce sera hélas uniquement par un rassemblement statique et massif que nous pourrons nous exprimer, mais nous ne nous tairons pas.
Jean-Charles Hellequin
Délégué départemental
UD Solidaires 35