NPA Jeunes
Une fois de plus, un jeune est mort dans les mains de la police. Steve Maia Caniço, jeune nantais de 24 ans, est mort pour avoir, tout simplement, fait la fête sur les quais de Nantes lors de la fête de la musique. Mort, noyé, à cause d’une charge policière des CRS et de la BAC de Nantes sur un quai, dans la nuit, à 4 heures du matin. Cette année, les interventions policières n’ont cessé de tuer, dans les quartiers populaires, dans les manifestations de Gilets Jaunes : ils s’appelaient Zineb Redouane, Lakhdar Bey, Steve, et tant d’autres. Ils viennent s’ajouter à la longue liste de celles et ceux qui sont morts dans les mains de la police, de Malek Oussekine en 1986 à Adama Traoré en 2016. Pour Steve comme pour eux, nous n’oublierons pas, nous ne pardonnerons pas les responsables de leurs meurtres, de celui qui tenaient la matraque à ceux qui ont donné les ordres.
Et le premier d’entre eux est le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui a dirigé, depuis novembre, l’incroyable répression contre les Gilets Jaunes, allant jusqu’à mobiliser des blindés à Paris. Celles et ceux qui ont perdu une main à cause de grenades, des yeux à cause de tirs de LBD40 savent qui est le principal responsable : c’est ce ministre de l’Intérieur qui non seulement dirige une police et une gendarmerie qui réprime les jeunes, les Gilets Jaunes et toutes celles et ceux qui osent lever le petit doigt, mais en plus décore de médailles sanglantes les principaux protagonistes de cette répression. Parmi eux, on trouvait le capitaine Bruno Félix, responsable de la mort de Zineb Redouane, ou encore Grégoire Chassaing, commissaire de Nantes responsable de la mort de Steve. Castaner démission !
Si la police tue et mutile, c’est bien parce qu’elle protège un ordre républicain réactionnaire, qui n’est autre qu’un ordre au service d’un système capitaliste qui ne supporte pas qu’on le remette, même partiellement, en cause. Un État raciste et réactionnaire qui ne supporte pas que des jeunes puissent s’amuser à 4h du matin un soir de fête de la musique. La police ne nous protège pas, elle blesse à tous les instants, et c’est bien pour cela qu’aujourd’hui plus que jamais il faut se battre pour la dissolution de toutes les forces spéciales, des CRS aux Gendarmes Mobiles en passant par la BAC.
Edouard Philippe et l’IGPN osent dire qu’« aucun élément ne permet d’établir un lien direct entre l’intervention des forces de l’ordre et la disparition de M. Steve Maia Caniço ». Au-delà de l’hypocrisie totale de l’État, elle nous rappelle une chose : nous ne pouvons rien attendre d’une justice qui a condamné plus de 2000 Gilets Jaunes, et d’une IGPN qui nous dit qu’il n’y a eu aucune violence policière lors de la répression du mouvement des Gilets Jaunes. Les policiers ne pourront jamais juger des policiers, et seule une justice civile, avec des magistrats élus directement par la population et révocable et des jurys populaires, pourront réellement assurer une « justice ».
D’ores et déjà, l’État réprime les rassemblements et les manifestations réclamant Justice et Vérité pour Steve. Renforçons la mobilisation, dans nos universités, dans nos lieux de travail : de là seulement pourra émerge la vérité ! Soyons nombreux et nombreuses dans tous les rassemblements en pour obtenir Justice et Vérité pour Steve, à Paris le 3 août et ailleurs !