Durant cette triste période, on aura tout entendu et tout vu pour justifier la pénurie des protections possibles contre la pandémie du virus Ars-Cov2 : les tests sont inutiles puis…très utiles, la désinfection des surfaces est inutile puisque le virus est volatile… puis finalement, il peut rester de 3h à 6 jours selon les surfaces ! Les masques sont inutiles et réservés aux porteurs de symptômes, mais… pourtant le président de la République en visite à Mulhouse, ainsi que tout son entourage en est porteur…
Le comble du risible vient de se produire
Alors que la direction de La Poste fait don de 300 000 masques tout neufs au ministère de l’intérieur, elle interdit le port du masque dans les établissements où plusieurs dizaines de salariés travaillent, se côtoient, mangent ensemble (même espacés) au restaurant inter entreprise.
C’est ainsi que la secrétaire du CHS-CT du centre financiers de Rennes (330 salariés) a reçu un courrier menaçant (voire en pièce jointe) le vendredi 27 mars lui ordonnant d’enlever le masque qu’elle porte au motif que cela ne sert à rien et que ce serait même contre- productif.
On serait alors tenté de dire que la direction de La Poste n’a pas besoin de faire de la publicité quand elle fait don de 300 000 masques aux policiers puisque ces masques ne servent pas à protéger les policiers de la contamination selon la direction.
Or interdire le port du masque, qui protège au moins les autres de soi, à une salariée qui de par ses fonctions de secrétaire du CHS-CT du centre financier de Rennes (la banque postale) est appelée à se déplacer dans les services de l’établissement relève d’une irresponsabilité coupable.
Depuis le début de la pandémie, la direction de La Poste multiplie les injonctions contradictoires, les menaces de sanction en cas d’exercice du droit de retrait, les menaces de sanction pour port de masque. ! Par contre, la direction de La Poste ne respecte toujours pas les mesures de distanciations sociales (entre autres) sur plusieurs établissements, notamment sur la plate-forme colis du Rheu comme nous avons pu le constater le 23, 24 et 26 mars 2020.
Devant tant d’incohérences et de comportements mettant en danger la vie des agents, le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine, à l’instar de la procédure en référé enclenchée par sa fédération, se réserve la possibilité de saisir les juridictions compétentes.
Rennes le 27 mars 2020
Pour le syndicat SUD-PTT d’ille et Vilaine
Serge Bourgin