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Manifestation du 1er Mai, la doctrine de maintien de l’ordre pose question

mercredi 3 mai 2023

Ce premier mai à Rennes a été historique de par sa participation : nous étions plus de 20 000 citoyen·nes mobilisé.es dans les rues de Rennes pour montrer notre attachement au travail tant que celui-ci convoque dignité, équilibre, sens et reconnaissance, loin de la vision obsolète du Président Macron, chantre du productivisme et de l’inaction climatique.

En cette journée de mobilisation historique, trois événements étaient prévus dans notre ville.

La première manifestation, à Maurepas, marquée par la discrétion des forces de l’ordre, s’est déroulée dans une ambiance festive et familiale.

La deuxième mobilisation, dans le centre de Rennes, a commencé dans le calme, avant que ne soient effectués des tirs de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement à l’approche de République, ceci malgré la présence d’enfants dans le cortège et l’impossibilité de pouvoir évacuer la dite place, bouclée par les forces de l’ordre. En fin de manifestation, le canon à eau a été utilisé et des gaz lacrymogènes ont également été tirés sur la Place et le Pont de Bretagne. Des manifestant·es cherchant à se mettre à l’abri des affrontements n’ont pas pu quitter les lieux, les issues étant bloquées par les forces de l’ordre, dans une logique contraire à la protection de l’ordre public et à une volonté de désescalade

Un troisième rassemblement, non déclaré sans être pour autant interdit par arrêté préfectoral, a débuté en soirée sur la Place Ste Anne dans une ambiance bon enfant, musicale et revendicative pacifique et sans provocation, loin des débordements que la ville a pu parfois connaître, les personnes dansaient, discutaient, jouaient et débattaient autour de différentes activités. Mesure exceptionnelle, ce rassemblement faisait l’objet à la demande du préfet d’une captation vidéo par hélicoptère.

Vers 21h15, les forces de l’ordre se sont positionnées afin de bloquer l’ensemble des rues adjacentes à la place Saint-Anne à l’exception de la rue de Saint-Malo, inaccessible en partie aux PMR en raison des travaux. L’assaut a rapidement étédonné, avec usage du canon à eau, de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement, sans péril manifeste à l’ordre public, créant un mouvement de foule.

Il nous a été rapporté (par des militant·es présent·es) l’interpellation arbitraire de plusieurs personnes par les forces de l’ordre, ces personnes non violentes n’avaient pour objectif, que d’éviter le mouvement de foule et de pouvoir se mettre en sécurité. Ces interpellations ont conduit à 22 gardes à vue sans bases légales et un nombre indéfini de contrôle d’identité.

Nous dénonçons la doctrine du maintien de l’ordre établie par la préfecture et le ministre de l’Intérieur lors de cette journée du premier mai qui nous semblent moins rechercher l’apaisement que la répression de la contestation sociale et servir la communication politique de M. Darmanin. Nous dénonçons également le comportement et propos de certains policiers et gendarmes à l’encontre de militant·es non-violent.es et pacifistes.

Nous rappelons enfin, tout comme l’ONU, la CEDH et la défenseuse des droits, que la liberté de manifester est une liberté fondamentale protégée par la Constitution - liberté aujourd’hui fragilisée par la stratégie sécuritaire de l’exécutif qui ne peut être justifiée par la notion de “violence légitime”.

EELV Rennes
LFI Rennes Métropole
Génération.s Pays de Rennes
Jeunes Écologistes Rennes
Jeunes insoumis·es Rennes
Jeunes Génération.s Rennes

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