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Les dirigeants de La Poste sifflent la fin du confinement !

samedi 11 avril 2020

A la suite des nombreux droits de retrait des postiers et des nombreuses absences (gardes d’enfant, suspicion de malades de Sars-cov2, cas avérés, hospitalisés), les dirigeants de La Poste avaient été dans l’obligation de réduire le nombre des bureaux de poste ouverts et le nombre de jours de distribution.

C’était à la fois cohérent avec le confinement et c’était aussi la conséquence de l’absence de protection des postiers pendant plus de 6 semaines après le début de l’épidémie. C’est ainsi que plus de 40% postiers sont aujourd’hui absents de leur poste de travail…

D’IRRESPONSABILITES EN IRRESPONSABILITES…

Philippe Wahl, président de La Poste, qui était interviewé sur Europe 1 le jeudi 9 avril a indiqué que le nombre de bureaux de poste rouverts va passer de 1850 à 2500 puis à 5000. Puis il s’est félicité que « même en période de Noël, nous n’avons jamais fait autant de réceptions de ces colis par les boites aux lettres des gens… C’est un record à battre ! ». Quel record ??

Dans cette période de confinement et de mortalité importante, l’important pour les dirigeants de La Poste c’est de battre des records de trafic, des records de profits qui se traduiront par des records de malades…

En Bretagne, on est passé de 50 bureaux réellement ouverts le 25 mars à 73 aujourd’hui et à 200 demain en ayant recours à des « facteurs-guichetiers » (24) !!. Pour ramener les postiers au travail, les directeurs d’établissements ont trouvé de drôles de moyens. Ils considèrent que les « suspectés d’être malades du Sars-cov2 » ou les porteurs du Covid 19 » asymptomatiques » ne doivent être éloignés du service que… 48h !!

LA POSTE CONDAMNEE EN REFERE !

Compte tenu de l’absence de protection des personnels travaillant dans les plateformes colis, les plateformes industrielles courrier, les centres financiers et dans les bureaux de poste depuis le début de la pandémie, la fédération SUD-PTT avait assigné La Poste en TGI. Le jeudi 9 avril, La Poste a été condamnée à faire une évaluation correcte des risques en cette période de pandémie avec les organisations syndicales et à prendre les mesures nécessaires pour préserver la santé des postiers. De plus La Poste est mise en demeure de définir clairement les activités considérées comme « essentielles »…

MISE EN DEMEURE DU DIRECTEUR DE LA PFC du RHEU PAR L’INSPECTION DU TRAVAIL.

À la suite de plusieurs interpellations et du constat de manquements répétés aux obligations de respecter les mesures barrières élémentaire par le mandaté SUD au CHS-CT, l’inspection du travail a mis en demeure le directeur de la plate-forme Colis du Rheu de prendre les mesures pour préserver la santé des agents. Or Comme Chez Amazon, rien n’est encore respecté. Dans la nuit du 9 au 10 janvier, c’est encore plus de 50 intérimaires qui sont présents avec 30 postiers. Et au lieu d’être 6 par chantiers de tri vrac en marche normale, ce sont 11 « opérateurs » qui se côtoient et qui ne respectent pas le mètre de distance nécessaire.

Depuis le 16 mars, ce sont entre 4 et 15 agents qui font encore valoir leur droit de retrait et nous rappelons que puisque la direction de La Poste ne veut rien entendre, le CHS-CT avait voté sa fermeture

LES FACTEURS ET LES GUICHETIERS CROULENT SOUS L’AFFLUX de COLIS.

Les centres courrier débordent de colis et les bureaux de poste ne savent plus où mettre les instances au point de modifier les lieux de retraits…

Y a-t-il confinement, oui ou non ? Pour les dirigeants de La Poste, c’est non ! Pour les dirigeants de La Poste, il faut relancer dès maintenant la circulation des biens et des personnes et des postiers.

En ouvrant de plus en plus de bureaux et de points de dépôts de courrier et de colis, les dirigeants de La Poste incitent la population à se déplacer, pour un timbre, pour une carte postale, pour un colis de confiture… Ils incitent directement à augmenter la circulation des personnes et donc du Covid 19.

Le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine considère que cette volonté politique est irresponsable particulièrement par rapport aux postiers et aux « clients ».

Le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine insiste au contraire pour exiger une limitation drastique de l’activité pour limiter les risques. Nous continuons à dire que les mesures pour préserver la santé des postiers ne sont pas suffisantes !

Rennes le 10 avril 2020

Le bureau départemental

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