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Le grand débat de l’escalade de la violence !

lundi 21 janvier 2019

Syndicat SUD-PTT

Les manifestations contre la loi travail avaient fait à Rennes 255 blessés dont 53 nécessitant des soins. Sur ces 53 blessés, un étudiant en Histoire avait été touché par un tir de LBD40 émanant de la compagnie départementale d’intervention (CDI)

Avant la journée du samedi 19 janvier, les manifestations des gilets jaunes dépassaient au niveau national les 1700 blessés dont 98 blessés très graves.

Le samedi 19 janvier 2019 est venu rajouter plusieurs dizaines de blessés à la liste.

A Rennes, il faut ajouter 11 blessés dont plusieurs par LBD 40 et 2 par grenades GLI-F4 qui sont des armes de guerre. Vers 19h, un gilet jaune a été grièvement à l’œil par les éclats d’une grenade GLI-F4 Rue du maréchal Joffre tirée de la rue Jean Jaurès par les gendarmes mobiles.

Il est à noter que les tirs de grenades GLI-F4 ont été faits alors qu’il n’y avait pas d’affrontement entre les gilets jaunes et les gendarmes mobiles à cet endroit. L’utilisation de ces armes de guerre avait pour seul but la dispersion des manifestants, restés pacifiquement sur place.

La situation actuelle est très préoccupante.

L’utilisation par le gouvernement et les politiciens de la violence des forces de police à l’encontre des manifestations des gilets jaunes obéit à une seule logique : faire peur et dissuader la population de participer massivement à ces manifestations.

Il faut remonter à la répression contre les manifestations exigeant l’indépendance de l’Algérie (17 octobre 1961, 8 février 1962) pour atteindre ce niveau de blessés et de mutilés. Plus encore que les répressions orchestrées en mai 1968 !

Des dizaines de milliers de gilets jaunes pour qui c’était leurs premières manifestations découvrent ces méthodes violentes de la police.

Le fait que les manifestations des gilets jaunes durent et perdurent depuis 3 mois démontre que la stratégie policière employée par le gouvernement et les politiciens a échoué.

Que va faire le gouvernement ?

Engagé dans cette stratégie policière, le gouvernement ne peut avoir comme logique que de durcir la répression au risque de faire des morts.

C’est le sens de la loi « anti-casseur » présentée à la commission des lois de l’assemblée nationale cette semaine, loi considérée comme liberticide par tous les syndicats d’avocats et même par des députés LREM (Paula Fortezia, etc…).

L’ensemble des questions posées par les gilets jaunes demeure, notamment sur les injustices sociales et fiscales. Le rapport de l’oxfam 2019 démontre clairement que les inégalités se creusent et que la fiscalité accentue les injustices sociales. Ces deux ingrédients (accentuation de la répression et accentuation des inégalités) ne peuvent nourrir que des réactions de colère des salariés et des populations.

Le syndicat SUD demande l’arrêt immédiat de cette répression sans fin, l’interdiction des armes (LBD40, grenades GLI-F4) et le respect du droit de manifester.

Rennes le 21 janvier 2019

Syndicat SUD-PTT

Le bureau départemental

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