LES 3 COLLÈGUES RETROUVENT LEUR DIGNITÉ !
La direction opérationnelle territoriale courrier (DOT colis Ouest) avait monté une cabale à l’encontre de 3 agents, 1 adhérent de SUD, un élu SUD et un adhérent CGT en 2015.
La direction de la DOTcolis avait accusé ces 3 collègues travaillant de nuit de « harcèlement moral » sans aucun fondement sérieux. Ils étaient accusés de ne pas avoir serré la main une nuit d’un chef nouvellement promu !!!
Mais en réalité, cela faisait suite à plusieurs grèves des services de nuit contre les réorganisations et la remise cause des horaires, grèves qui avaient débuté fin 2013.
En 2015, s’appuyant sur quelques faux témoignages, le directeur de la DOT en avait profité pour monter des conseils de discipline afin de licencier 2 collègues et d’infliger un blâme à un élu SUD.
Après que le parquet ait classé l’affaire sans suite considérant qu’il n’y avait aucun élément pour poursuivre pénalement ces collègues du délit d’harcèlement, l’affaire avait été portée devant les prud’hommes.
Après de nombreuses manœuvres dilatoires de la part de la direction de La Poste qui a eu pour conséquence de reporter le jugement de plus de 4 ans… le conseil des prud’hommes a condamné la direction de La Poste en :
- Annulant le blâme de notre élu SUD, Frédéric, et en lui allouant une indemnité de 5000 euros pour préjudice moral
- Considérant que les licenciements sont abusifs et sans cause réelle et sérieuse
- En indemnisant les collègues pour l’ensemble des préjudices subis.
- La Poste est ainsi condamnée à verser 41 212,24 euros à Olivier pour licenciement sans cause réelle et sérieuse
- La Poste est aussi condamnée à verser à Jordi 21 235 euros au titre du licenciement abusif et 15 529 euros au titre des indemnités de licenciement. La Poste, perdante dans cette affaire, est déboutée de toutes ces demandes et est condamnée aux dépens et à verser les frais irrépétitibles.
Évidemment pour les deux collègues licenciés, SUD demandait leur réintégration mais chacun sait que cette demande est rarement suivie des faits sauf éventuellement en cas de responsables syndicaux.
Le syndicat SUD qui a assuré, par l’intermédiaire de son conseil, la défense de 2 collègues adhérents à SUD-PTT d’Ille et Vilaine considère que ce jugement est un véritable camouflet pour la direction de La Poste.
La tentative de supprimer toute représentation syndicale dans les services de nuit de la plate-forme colis du Rheu a lamentablement échoué.
Enfin, pour l’honneur et la dignité de nos camarades, le syndicat SUD étudie la possibilité de poursuivre La Poste pour diffamation et dénonciation calomnieuse, car accuser des agents d’harcèlement moral sans fondement, publiquement et à l’intérieur de l’entreprise, n’est pas acceptable.
Rennes le 30 octobre 2019
Pour le bureau départemental
Sud-PTT d’ille et Vilaine
S. Bourgin