Le Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes a pris acte des doléances des fonctionnaires de la PAF (Police Aux Frontières), cette fameuse police de l’immigration chargée de faire le « sale boulot » de l’enfermement et de l’expulsion des sans-papiers. L’article du Télégramme, paru le 19 juin 2018, est édifiant, notamment sur les relations entre la hiérarchie et la base.
https://www.letelegramme.fr/bretagn...
Une fois n’est pas coutume, notre Collectif considère que les policiers en burnout ont raison lorsqu’ils dénoncent « la politique du chiffre » et critiquent une politique migratoire dont les bons résultats sont évalués en fonction du seul critère de la quantité de sans-papiers expulsés.
Malheureusement, il est à craindre que les solutions apportées - des moyens supplémentaires ? un meilleur management ? une meilleure répartition des expulsions ? - ne correspondent pas exactement à nos revendications historiques qui sont, rappelons-le, l’abolition de toute police de l’immigration, l’arrêt des expulsions, la libération et la régularisation de toutes les personnes sans-papiers.
Cependant, nous tenions à participer à ce débat interne à l’administration répressive en apportant notre petite pierre qui a fait notre marque de fabrique : LE PARLOIR SAUVAGE. Nous irons près des grilles du centre de rétention pour discuter avec les retenu-e-s et leur apporter notre soutien. Nous aurons un mégaphone pour alerter sur notre présence et nous aurons des escabeaux car, depuis 2 ou 3 ans, la préfecture a fait installer des bâches sur les grilles pour nous empêcher de communiquer visuellement avec les sans-papiers.
Nous profiterons de ce parloir pour faire le point sur la situation d’un sans-papiers de Brest qui serait en pleine grève de la faim. Une mobilisation a lieu à Brest sur sa situation.
Donc :
Parloir sauvage au centre de rétention de St-Jacques-de-la-Lande
Samedi 23 juin 2018 à 11h00
(RDV à l’aire libre à St-Jacques de la Lande puis départ collectif)
Sur le thème : La PAF a raison : la politique du chiffre, c’est trop d’expulsions ! Une seule solution : fermeture des centres de rétention et libération de toutes les personnes sans-papiers.
Venez nombreuses et nombreux avec un escabeau si vous en avez un.