Après le recours au 49.3 et après le rejet in extremis de la motion de censure, le mouvement social continue. Et il est massif puisque l’ampleur de la manifestation est comparable à celle du 7 mars.
Le syndicat SUD-PTT évalue à 32 000 manifestants à Rennes.
Les manifestations comprennent de plus en plus de jeunes qui prennent leur place dans le cortège de tête. Ce cortège de tête devient impressionnant avec plus de 5000 manifestants.
Le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine participe à ce cortège de tête pour que l’intersyndicale prenne en compte toutes les formes de manifestations et de manifestants et fasse comme dans toutes les autres villes, un turn over de l’ordre des syndicats.
Une fois de plus, nous déplorons la stratégie policière qui consiste à hacher la manifestation et à tronçonner la manifestation en plusieurs morceaux. Nous supposons qu’il s’agit de dissuader les manifestants de queue de cortège de revenir à la prochaine manifestation puisque des milliers de personnes se retrouvent à l’arrêt pendant longtemps et sont contraints de rebrousser chemin.
Nous protestons contre l’utilisation des canons à eau (notamment à l’angle de la rue de Nemours/ république) contre le cortège de l’intersyndicale qui passait devant.
Il est aujourd’hui fort clair que la stratégie préfectorale en matière de « maintien de l’ordre » a changé depuis le 11 mars et que cette stratégie consiste à saboter les appels, les organisations de manifestations, les parcours des organisations syndicales.
Le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine fait une nouvelle alerte concernant la stratégie préfectorale car celle-ci nous mène droit à des drames. Nous notons qu’il y a de plus en plus de blessés (une dizaine aujourd’hui dont un avec un genou fracturé par tir de LBD 40)…
Plus globalement, la manifestation de ce jour démontre que la mobilisation en manifestation ne faiblit pas. L’intervention du président de la république n’a pas convaincu 71% de la population selon le dernier sondage « élabe ». Cela révèle plus qu’un malaise profond, une colère qui grossit.
Car il y a certes la loi sur les retraites qui est en réalité une loi de financement (LPFSS) dont nous demandons le retrait.
Mais, en même temps, il y a aussi une augmentation importante des prix alors que les salaires ne suivent pas. Les négociations dans les entreprises entrainent grèves, débrayages et mécontentement général. À titre d’exemple, la dernière proposition des dirigeants de La Poste est de 2,5% pour l’année 2023, soit une baisse du pouvoir d’achat de plus de 5% !
Enfin, c’est « l’avenir » du système économique qui vient percuter les discours et la rhétorique gouvernementale. La crise financière majeure du capitalisme vient ridiculiser les discours qui vantent le sérieux budgétaire et la gestion économique rigoureuse. Le renflouement par des centaines de milliards de fonds publics de faillites retentissantes de banques devient indécent alors même qu’une multitude de subventions et d’exonérations fiscale et sociale alimente des liquidités colossales (rachat d’actions)
Face à cette situation et à l’arrogance gouvernementale, un slogan a le vent en poupe : « Grève, Blocage, Dégage ».
Le syndicat SUD multipliera les initiatives dans les tous prochains jours pour obtenir le retrait de la loi sur les retraites…
Rennes le 23 mars 2023
Le bureau départemental
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