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Intervention du Syndicat SUD CHGR devant le Conseil de Surveillance lors de l’action syndicale du 9 octobre 2017

lundi 9 octobre 2017

Madame Courteille,

Mesdames et Messieurs les membres du conseil de surveillance,

Lors des vœux du directeur en début d’année, vous vous êtes félicitée de l’apaisement du climat social au CHGR. Cela pourrait prêter à sourire si la situation n’était pas aussi dramatique. Au CHGR plus personne ne sourit. Les contraintes budgétaires, leitmotiv de tous les services publics, depuis des années, ont détruit tout ce qui faisait la force de cet établissement : le travail en équipe, la solidarité, le respect. Tout ceci a volé en éclat, au profit de la rentabilité, de la culture d’entreprise, de l’individualisation du travail.

Le CHGR comme grand nombre d’établissements en France est moribond. On ne compte plus les salariés qui ne trouvent plus aucun sens au travail qu’ils effectuent. Les organisations de travail sont envisagées uniquement sous l’abord financier : c’est aux patients et aux soignants de s’adapter aux contraintes budgétaires. On imagine sans mal les répercussions sur la qualité des soins… patients qui attendent un lit sur des chaises pendant une journée, délais de prise en charge des enfants en PEA qui s’allongent, des patients qui craignent de ne pas retrouver leur lit après une permission, des lits sont parfois rajoutés dans des chambres qui ne sont pas prévus à cet effet…. La liste est malheureusement longue.

Non Mme Courteille le climat social ne s’est pas apaisé. Demandez aux contractuels qui travaillent sans contrats, qui angoissent de ne pas savoir si le lendemain leur contrat sera prolongé. Demandez aux femmes qui ayant annoncé leur grossesse pourquoi leurs contrats ne sont pas renouvelés. Les contractuels sont malmenés, ils sont dans une situation toujours plus précaires, on les rappelle à leur domicile pour effectuer un remplacement au pied levé, parfois en les menaçant de ne pas leur reconduire leur contrat s’ils refusent de venir. Les contractuels sont humiliés et sans perspectives d’avenir. Nous voyons de plus en plus d’agents dans notre local syndical qui s’effondrent, en larmes… certains évoquent le suicide face à des situations managériales inacceptables. Des agents ayant travaillé auparavant dans le privé nous disent n’avoir jamais connu cela dans le privé.

Alors pour certains contractuels, c’est la fuite. Mais c’est aussi la fuite pour les titulaires. Certains ont passé le cap et ont demandé une disponibilité, d’autres, toujours plus nombreux songent à partir, en attendant, ils viennent travailler la peur au ventre. La peur de mal faire son travail, la peur de la hiérarchie, la peur tout court.

Alors non Mme Courteille, des agents qui fuient et qui ont peur ne sont pas les signes d’un climat social apaisé. Tous les indicateurs sont dans le rouge. Reste à savoir quand les hommes et femmes politiques vont enfin prendre la mesure du problème ? Les salariés eux risquent de le faire bien avant. Demain ?

Syndicat SUD Santé Sociaux

CH Guillaume Régnier | Rennes

Nous contacter : Tél. : 02 99 87 99 05 – Poste Chgr : 3327 Port. : 06 48 83 79 13 - E-mail  : sudchgr gmail.com

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