Près de 150 syndicalistes se sont rassemblé.e.s le mercredi 4 avril devant l’Inspection académique à Rennes pour défendre les libertés syndicales dans l’éducation nationale qui sont aujourd’hui gravement remises en cause dans le département de l’Ille-et-Vilaine.
Au même moment, en effet, une syndicaliste de Sud éducation était convoquée – durant près de deux heures ! – par Claude Rousseau directeur académique adjoint en présence de la responsable des personnels et de l’inspecteur de la circonscription. Sa « faute » supposée ? Avoir voulu respecter le mandat syndical qui lui avait été confié pour participer au Congrès fédéral de Sud éducation et en avoir été empêchée par sa hiérarchie. Cette malveillance de la hiérarchie académique concerne aussi d’autres syndicalistes, de la CGT et de Sud éducation, qui ont également essuyé des refus d’autorisation d’absence pour activité syndicale.
Face à cette tentative d’intimidation, un large front syndical dans l’Éducation a réuni en quelques jours la CGT, la CNT, Force Ouvrière, la FSU, le SGEN-CFDT et Sud éducation. L’intersyndicale a dénoncé d’une même voix la remise en cause du droit syndical dans l’éducation.
L’Union syndicale Solidaires, à laquelle Sud éducation est fédérée, est venue aussi rappeler que, dans tous les secteurs professionnels, les attaques contre des syndicalistes nous concernent toutes et tous car elles s’inscrivent dans un contexte de régression des droits sociaux et des droits des personnes.
Sud éducation 35 remercie chaleureusement l’ensemble des syndicalistes enseignant.e.s du département et des autres départements bretons, mais aussi les cheminot.e.s, les étudiant.e.s, les syndicalistes des finances, de pôle emploi ou encore de France Télécom, qui ont fait le déplacement pour affirmer pleinement leur solidarité.
L’intersyndicale de l’éducation se réunira dans les prochains jours pour organiser une riposte résolue et unitaire à la remise en cause des droits syndicaux et à toutes les formes de répression qui pourraient viser le militantisme des adhérent.e.s. de nos différentes organisations.
Ce n’est qu’un début ! La lutte contre la répression syndicale continue !
Sud éducation 35 le 5 avril 2018