La période des Fêtes sans cadeaux pour les travailleurs du secteur colis-courrier…
En lutte contre la réorganisation de leur entreprise, les postiers se battent depuis des mois au niveau national par des manifestations, des grèves ou des occupations comme celle du bureau de poste de Rapatel à Rennes en mai dernier. Au centre de tri de Janzé, jusqu’à 85 % des postiers se sont mis en grève en octobre tandis que la manifestation à l’appel de SUD PTT a rassemblé une centaine de postiers le 14 novembre 2017.
De la réorganisation voulue par le groupe La Poste découle :
une flexibilisation de la main d’œuvre avec une injonction à la «
mobilité » pour entre autre répondre à la demande de sociétés de vente
en ligne telle Amazon (allongement de la durée de travail, cadences
accrues, changement du métier avec priorité à la vente) ;
la fermeture de bureaux de poste
une sous-traitance croissante de la gestion du service courrier-colis
(commerçants, plates-formes logistiques), etc.
Dans le contexte de fin – début d’année, pic annuel d’activité pour le
colis, les travailleurs des plateformes-colis à Rennes doivent faire
face à des stratégies patronales qui cassent les grèves et durcissent
leurs conditions de travail :
prime d’assiduité réservée aux employés n’ayant raté aucun jour de
travail pour quelque motif que ce soit (décès, maladie, détachement
syndical, etc.) sur la période de fin d’année.
recours dans l’heure à des sous-traitants et du personnel intérimaire
pour remplacer les grévistes.
La Poste et les agences d’intérim main dans la main pour une exploitation plus efficace des travailleurs
Le patronat utilise des intérimaires pour contre-carrer les luttes des titulaires avec à la clé, plus d’exploitation pour tous et une division des prolos entre-eux. Les capitalistes de La Poste, ses sous-traitants et des agences d’intérim profitent du manque de lien entre intérimaires et titulaires, des difficultés de l’organisation politique en intérim (missions courtes, rareté des formes collectives, des préavis de grève,…) bref de la situation de précarité des travailleurs temporaires. Par ailleurs aux Routiers Bretons, un des principaux sous-traitants locaux de La Poste, les intérimaires ont eu droit à des heures supplémentaires non majorées.
La précarisation qu’on veut imposer aux travailleurs de La Poste est rendue possible par la mise en place du projet libéral porté par les derniers gouvernements et poursuivi par la politique de Macron. Parmi les dernières mesures en date, la modification de la convention de l’assurance chômage qui est entré en vigueur le 1er novembre dernier met fin au calcul spécifique des indemnités pour les intérimaires ce qui entraîne une baisse de leurs allocations. Ou encore, la réforme de la sélection à l’université promet d’alimenter la main d’œuvre précaire pour les prochaines années en éjectant de milliers de jeunes non-qualifiés sur le marché du travail.
Les attaques libérales actuelles et à venir nous visent toutes et tous qu’on soit travailleur titulaire, précaire ou intérimaire, chômeur ou étudiant. Pour y faire face, il nous apparaît nécessaire de dépasser nos branches professionnelles et nos statuts.
Occupons ensemble les lieux de production et de circulation de la marchandise ! Coordonnons nos actions de lutte pour durcir le rapport de force !
Rassemblement au bureau de poste de Rennes Crimée 101 avenue Henri Fréville le 9 janvier dès 7h du matin à l’appel de la CGT-FAPT et de Sud PTT 35 !
Solidarité avec les postiers contre les attaques patronales !
Assemblée Générale Interprofessionnelle
Contact : aginterpro riseup.net