Accueil du site > Syndicalisme / Luttes > Droit de retrait des soignant.e.s de l’EHPAD du CHU de Rennes

Droit de retrait des soignant.e.s de l’EHPAD du CHU de Rennes

vendredi 6 septembre 2019

Le 1er juillet, les agent.e.s de l’EHPAD du CHU participaient à la mobilisation nationale des EHPAD, pour exiger l’augmentation du nombre de personnels et de moyens matériels. A l’orée de l’été, période particulièrement critique, tous les signaux étaient au rouge, les services faisant face à de nombreux arrêts non remplacés.

En ce début septembre, la situation est toujours aussi critique. Ce week-end, il manquait 15 aides-soignant.e.s en tout dans les quatre services de l’EHPAD. Alertée de cette situation critique, la direction n’a apporté aucune réponse. Ce mardi, c’était à nouveau quatre aides-soignant.es qui n’étaient pas remplacé.e.s. Comment dès lors lever tout.e.s les résident.e.s, accomplir les soins d’hygiène et de confort, tout comme l’ensemble des gestes qui permettent une prise en charge conforme à leur dignité ?

Monsieur le Directeur

Le sous-effectif met également en danger la sécurité et la santé physique et psychique des soignant.e.s, sans même parler de leur diplôme.

Suite à un accident du travail lié au sous-effectif ce mardi 3 septembre, plus de 30 soignant.e.s de l’EHPAD du CHU n’ont eu d’autre choix que d’exercer leur droit de retrait, en laissant le minimum de personnels soignants dans les services pour assurer la sécurité des résidents. La Direction a donc été contrainte de se déplacer en urgence pour les rencontrer, en présence de représentant.e.s des familles venu.e.s apporter leur soutien aux personnels.

A l’issue de cette rencontre, la direction s’est engagée à suspendre les admissions et à dégager des renforts en urgence en provenance d’autres services.

Ce jeudi, quelques postes ont été pourvus, mais la situation est réglée au jour le jour, et de manière très partielle. Les nuits et le week-end à venir s’annoncent critiques.

Si le droit de retrait a permis d’obtenir immédiatement des avancées que le personnel et le syndicat SUD réclament depuis mars, le compte n’y est pas, et c’est une crise systémique qui exige d’être traitée dans sa globalité. C’est pourquoi nous demandons qu’une réunion de crise soit organisée dans les plus brefs délais : le CHU, le personnel médical, paramédical et leurs réprésentant.e.s, mais également les familles et les financeurs, à savoir le Conseil Départemental et l’ARS Bretagne.

Syndicat Sud Santé Sociaux

Proposer un complément d'infos

Par défaut, SPIP notre CMS est respectueux de la vie privée de ses visiteurs et ne pose pas de cookies de traçages ou publicitaires. Suivre la vie du site RSS 2.0