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Communiqué du mardi 31 mai 2016 suite à la tentative d’occupation de l’Hôtel à projets Pasteur

jeudi 2 juin 2016

Depuis la deuxième expulsion de la Maison du Peuple, dimanche dernier, nous sommes à nouveau sans lieu. Or nous avons besoin d’un lieu central pour pouvoir organiser et amplifier encore le mouvement.

Si nous avons tenté d’occuper l’ Hôtel Pasteur mardi dernier, c’est aussi parce que nous nous y sentons aussi chez nous.

Depuis plusieurs années, l’Université Foraine puis l’Hôtel Pasteur ont mis en avant des pratiques d’expérimentation, d’hybridation, de rencontre entre l’art et la politique, d’hospitalité et de croisement entre le domaine des idées et celui de la production matérielle, qui résonnent avec nos propres pratiques.

En tant qu’étudiantes, chômeuses, précaires, syndicalistes, salariées, artistes, intermittents du spectacle, membres de collectifs qui luttons contre la loi « travail » et son monde, nous voulions aussi faire de ce lieu un lieu d’organisation et d’expérimentation politique ; un lieu de convergence et de composition entre les différents acteurs du mouvement social ; un lieu d’échange entre pratiques artistiques et politiques ( radio pirate, cantine autogérée, auto-formations, rencontres et débats pour ouvrir d’autres perspectives et imaginer de nouvelles utopies) ; un lieu d’hospitalité pour tous ceux qui veulent rejoindre le mouvement social.

C’est pourquoi, après l’expulsion de la Maison du Peuple, et en attente de sa ré-occupation, nous voulions à travers cette initiative que la Mairie de Rennes, prenne publiquement position pour qu’une partie de ce lieu soit aussi dorénavant destinée à l’organisation du mouvement social, en lien avec les activités qui s’y tiennent déjà (notamment le festival Spéléographies).

Cela ne s’est pas passé comme ça. Les matraques des policiers se sont abattues sur nous et nous avons été frappés violemment, nous avons été blessés, nous avons été pourchassés et matraqués dans les salles de l’hôtel à projets, nous sommes allés ensuite à l’hôpital recoudre nos plaies... Comme toujours, la répression frappe durement ceux et celles qui cherchent à s’organiser politiquement, à résister concrètement, à imaginer un autre horizon que cette impasse qui nous est imposée par les tenants de l’ordre en place. Mais toutes les matraques ne nous ferons pas taire, ni ne nous empêcheront de lutter. Nous pensons à tous nos camarades ici, dans les quartiers populaires, dans ce pays et ailleurs, en Tunisie, en Égypte, en Turquie, au Mexique, en Russie, en Belgique, etc. confrontés avec encore plus de violence aux répressions, policières, aux intimidations musclées des polices politiques, aux filatures des petits fonctionnaires ternes du renseignement, aux briseurs d’horizons et d’utopies.

La lutte continue ! Vive la grève.

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Un article des Inrocks revient également sur la tentative d’occupation depuis le point de vue des artistes présents sur place.

"A Rennes, le 31 mai, des artistes en résidence ont été choqués par les violences policières contre des manifestants pacifiques auxquelles ils ont assisté. Ils témoignent".

http://www.lesinrocks.com/2016/06/0...

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