Nous sommes journalistes et nous sommes opposés à la réforme du code du travail.
Nous sommes journalistes et nous refusons de salir systématiquement le mouvement social.
Nous sommes journalistes et nous ne pouvons pas écrire dans notre journal que : Les médias dominants révèlent leur vrai visage dans des moments comme celui que nous vivons. Ce sont des chiens de garde au service du pouvoir.
Nous sommes journalistes et nous ne pouvons pas écrire dans notre journal que la jeunesse a raison de se révolter et qu’un pouvoir qui en arrive a réprimer aussi violemment sa jeunesse ne mérite pas de perdurer.
Nous sommes journalistes et nous n’avons pas le droit de faire la liste de toutes les violences commises par la police et dont nous avons été témoins.
Nous sommes journalistes et nous ne pouvons pas donner la parole à tous ceux qui ne souscrivent pas au cathéchisme libéral défendu par les tenants de l’idéologie dominante.
Nous sommes journalistes et nous n’avons pas le droit de livrer dans notre journal une analyse politique intelligente et fine ; nous sommes tenus aux ficelles grossières des propagandes élémentaires.
Agence Rennes Presse
ndlr
source journalistes d’un journal local