Comité Syndicaliste Révolutionnaire Bretagne
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Il nous faut construire un mouvement fort des jeunes et des travailleurs pour avoir le rapport de force et faire céder le gouvernement.
La jeunesse scolarisée peut se mobiliser dans les facs et les lycées pour les mettre en grève et organiser des blocages. Elle ne perd pas de salaire et n’aura pas à subir le risque d’un licenciement. Cet avantage peut permettre de construire un mouvement dans la durée.
Pour les travailleurs, il faut construire la mobilisation. Les syndicats de lutte CGT/Solidaires/FO/FSU avec les organisations de jeunes appellent au retrait du projet de loi et à participer aux rassemblements le 9 mars et 31 mars.
Certains aimeraient une grève généralisée reconductible tout de suite. Nous aussi mais celà se construit.
Contrairement à 2010, les syndicats d’accompagnement CFDT/CGC/CFTC/Unsa/Fage ont déjà rompu le front syndical. Ils jouent le rôle de diviseur en appelant à une manif le 12 mars au lieu du 9 et du 31 mars. La voie est donc libre pour une mobilisation des jeunes, des travailleurs avec le syndicalisme de lutte.
Certains disent que ce sont les bureaucrates qui freinent le démarrage d’une grève généralisée. C’est sûrement vrai pour les dirigeants des syndicats d’accompagnement mais pour nous ce n’est pas le principal obstacle. Le droit de grève permet au travailleur du secteur privé de se mettre en grève tous les jours s’il le veut sur des revendications locales ou générales. Seuls les travailleurs de la fonction publique, du transport… sont freinés par un préavis de grève préalable obligatoire. Ce qui les retient au-delà de la perte de salaire, c’est avant tout la peur : peur de la répression du patron qui se vengera après la grève en poussant à la porte un salarié rebelle et qui peut entraîner les autres.
L’expérience prouve que les salariés se mettent en action beaucoup plus facilement quand il y a un syndicat (même un syndicat d’accompagnement) dans leur entreprise ou leur secteur qui les informe régulièrement et les rassemble. Le collectif de solidarité incarné par le syndicat permet de dépasser la peur individuelle et d’oser lutter face à la direction. Par conséquent la grève généralisée se construit toute l’année par le développement des syndicats de branche et de localités qui s’implantent dans toutes les entreprises de leur secteur et syndiquent également les jeunes et les chômeurs.
En 2010, pour défendre nos retraites, la grève reconductible a été rendu possible là où les syndicats sont forts comme les raffineries, les cheminots, les impôts…
De plus si nous ne voulons pas faire que du défensif, prendre régulièrement des coups donnés par les gouvernements de gauche comme de droite qui servent le patronat, il faut penser un jour à gérer la société nous-mêmes pour en finir avec le chômage et permettre au peuple de vivre de son travail. Cela passera par la socialisation des entreprises et leur gestion par les travailleurs.
Mais pour cela, il nous faudra des équipes syndicales fortes, capables de gérer l’économie de leur secteur. Cela passe aussi par un renforcement de nos syndicats et leur réunification.
Si tous les militants révolutionnaires étaient syndicalistes, les syndicats seraient bien plus combatifs et les bureaucrates rapidement débordés. Les syndicats d’accompagnement comme la CFDT existent et sont influents parce que nous leur laissons le terrain dans les entreprises.
Si nous n’attendons que les mouvements de ras-le-bol comme le CPE touts les 10 ou 25 ans, nous ne ferons que du défensif et les capitalistes continueront d’avancer et de gagner. Il faut que chaque lutte, nous permettent d’accumuler des forces pour ne pas recommencer à zéro à chaque fois mais au contraire être plus forts pour passer à l’offensive.
Nous appelons donc tous les révolutionnaires à faire comme nous, à rejoindre le syndicat de leur branche et localité et à les transformer en outil de lutte quotidienne et d’émancipation collective future. Les futurs travailleurs en formation scolaire, les intérimaires, précaires et chômeurs ont leur place dans un syndicat.
Dans l’immédiat nous appelons les syndicalistes à se coordonner pour construire et amplifier le mouvement contre la Loi Travail. Ceux qui sont intéressés pour se coordonner, échanger les infos peuvent nous contacter.
Comité Syndicaliste Révolutionnaire Bretagne