Bonsoir, bonjour,
1er mai en ligne de mire !
Voici ce que Rudolph Rocker avait à nous en dire, en... 1936, dans le style qui est le sien mais dont les objectifs sont toujours d’actualité :
Extrait : " Le Premier Mai doit être un symbole de la solidarité internationale, d’une solidarité non limitée aux cadres de l’État national qui correspond toujours aux intérêts des minorités privilégiées du pays. Entre les millions de salariés qui supportent le joug de l’esclavage, il existe une unité d’intérêts, quelle que soit la langue qu’ils parlent et la bannière sous laquelle ils sont nés. Mais entre les exploiteurs et les exploités d’un même pays, il existe une guerre ininterrompue qui ne peut être solutionnée par aucun principe d’autorité et qui prend ses racines dans les intérêts contradictoires des diverses classes.« (...) »Tant que les travailleurs seront disposés à produire les instruments de mort violente et du massacre des masses, la « soif de sang » des peuples ne disparaîtra pas ; pour les esclaves qui forgent eux-mêmes leurs chaînes, la libération n’arrivera jamais."
LES RENDEZ-VOUS (à notre connaissance) dans le MORBIHAN :
VANNES - 1er mai, Fête internationale des Travailleuses et des Travailleurs Rendez-vous 10h30 sur le Port
Ce rassemblement sera l’occasion d’entendre des prises de paroles des différents secteurs d’activité (Santé, Spectacle, Éducation, entreprises locales, Transports...), des informations sur la casse de l’Assurance chômage, sur la Loi de « Sécurité globale »...
Ce sera aussi l’occasion d’écouter et de chanter notre révolte.
Une manifestation sur la préfecture est envisageable.
Appel syndical
"HENNEBONT - 1er mai, agissons pour un monde juste, solidaire et durable. 10h devant la mairie. Appel intersyndical et inter orgas
11h30 Parc de Kervihan : Débat "La filière automobile en lien avec les enjeux environnementaux et sociaux« par la CGT Fonderie de Bretagne »
Depuis ce mardi 27 avril, les salarié.e.s de la Fonderie de Bretagne bloquent l’usine de Caudan et ont invité la Direction à y rester... dormir. Solidarité avec ces travailleurs et travailleuses qui luttent !
Rappelons que la Fonderie de Bretagne de Caudan est en quelque sorte la suite des Forges d’Hennebont. Selon un article documenté du Télégramme, il y eut des grèves insurrectionnelles, notamment à Lorient en 1903 : "Au début du XXe siècle, les Forges d’Hennebont, un établissement produisant du fer-blanc pour les conserveries, deviennent l’un des centres de l’anarcho-syndicalisme en France." https://www.letelegramme.fr/histoir...
D’ailleurs, dans les années 1910, le secrétaire adjoint de l’Union départementale de la Cgt, François Le Levé, était aussi militant anarchiste. https://maitron.fr/spip.php?article...
En avril et mai 2021, à Nîmes, un cycle de trois conférences-débats en visio est organisé sur les thèmes suivants :
- Rojava (captation vidéo du 15 avril et informations complémentaires) : http://ezln30.revolublog.com/rojava...
- Chiapas et Zapatisme (29 avril à 19 h) http://ezln30.revolublog.com/
- L’autogestion, utopie concrète (05 mai) http://ezln30.revolublog.com/
A noter que les 3 visios se déroulent sur les serveurs de Globenet et sur des logiciels libres, hors des GAFA, donc.
Texte du groupe René Lochu en 2017 :
"Journée internationale des travailleurs et des travailleuses
Un rappel historique
La fête internationale tire son origine des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de huit heures.
Aux Etats-Unis, au cours de leur congrès de 1884, les syndicats américains souhaitent imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils choisissent de lancer leur action le 1er mai parce que beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable et parce que les contrats ont leur terme à cette date. La grève du 1er mai 1886, impulsée par les anarchistes, est largement suivie.
A Chicago, la grève se prolonge dans certaines entreprises, et le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes. Le lendemain, a lieu une marche de protestation et tandis que la manifestation se disperse, une bombe est jetée. Elle fait un mort dans les rangs de la police. Dans la cohue qui s’ensuit, des dizaines de manifestantEs sont blesséEs, certainEs sont tuéE ainsi que des policiers. La justice s’abat sur les militants les plus en vue. Cinq syndicalistes anarchistes sont condamnés à mort ; quatre seront pendus, le dernier s’étant suicidé dans sa cellule. Trois autres sont condamnés à perpétuité.
Le congrès international socialiste de 1889 fait du 1er mai une journée de revendications pour les travailleurs et travailleuses du monde entier.
En 1893, Le gouverneur de l’Illinois gracie les trois syndicalistes encore détenus, en raison de la fragilité de l’enquête et du processus judiciaire.
En 1941 en France, Pétain déclare le 1er mai « fête du travail et de la concorde sociale » donnant un apparence d’union d’intérêts entre les ouvrierEs et les patronNEs.
En 1947, le 1er mai est officialisé « Fête du Travail » et est désormais « chômé » et payé.
Depuis une vingtaine d’années, les enfants de Pétain en sont à fêter Jeanne d’Arc dans une grand-messe nationaliste aux relents xénophobes...
Mais, un peu partout dans le monde, le premier mai reste le symbole de la lutte des travailleurs et des travailleuses pour une amélioration de leurs conditions de travail.
Pour nous anarchistes...
… la journée du 1er mai représente à la fois cela et beaucoup plus. Elle représente l’espoir que les êtres humains prennent en main leur destin et ne s’aliènent pas à un quelconque chef de parti qui leur dictera leur conduite ; l’espoir de l’abolition du salariat, du patronat et de l’actionnariat, la socialisation des moyens de production en fonction de critères sociaux et écologiques.
En cette période électorale, nous espérons que les travailleurs et les travailleuses plutôt que de se diviser pour élire leurs champions ou championnes respectifs devraient s’unir pour lutter contre la minorité de possédantEs et de dirigeantEs qui les oppriment. Ce n’est pas d’en haut que fleurira notre salut, c’est d’en bas que doit venir la force qui brisera nos chaines.
Rompons l’isolement, organisons-nous, reprenons la parole, occupons l’espace comme bon nous semble pour une société autogérée : sans classes, sans Etat, sans patriarcat et sans discriminations.
Reprenons des propos de Wilhelm Reich :
« Dis leur que tu n’as pas le temps de faire la guerre, que tu as mieux à faire ! Réserve, près de chaque ville de la terre, une enceinte entourée de murs, derrière lesquels les diplomates et les maréchaux n’ont qu’à s’entretuer à coups de revolver ! Voilà ce que tu devrais faire, si tu étais disposé à ne plus crier « heil », si tu cessais de penser que tu n’as pas d’opinion personnelle. »
Travailleurs et travailleuses unissons-nous pour abolir cette société capitaliste qui nous opprime. Gérons nous nous-mêmes pour un avenir où les êtres vivants seront véritablement égaux."
Sur les origines anarchistes du 1er mai, écoutez cette émission de France Inter (56 min) : https://www.franceinter.fr/emission...
L’HISTOIRE DU 1ER MAI - Extrait du film Howard Zinn, une histoire populaire américaine (6 min 54 sec) : https://vimeo.com/125454789
@narchas salutations
Groupe Lochu